HÉLICOPTÈRE SURVOLANT UN BATEAU DANS LE BROUILLARD
HELEN: Sanctuaire 1 à Lophelia, vous me recevez ?
ASHLEY: Toujours aucune réponse, maman.
HELEN: Fais-nous descendre.
DANS LE BATEAU
WILL: Tu vois quelqu’un ?
HELEN: Espérons qu’ils soient en bas.
ASHLEY: Que disait le message exactement ?
HELEN: Que Eric ramenait quelque chose qu’on n’a jamais vu auparavant, et qu’on devait le rejoindre au port.
WILL: Sauf qu’ils ne sont jamais arriver à quai.
HELEN: C’est Eric.
ASHLEY: Yeah.
HELEN: Garde un œil sur Will.
ASHLEY: Viens.
HELEN: Six morts.
ASHLEY: Ils n’ont pas été que tués. Ils ont été à moitié dévorés.
WILL: Quoi que se soit, c’était puissant. Peu importe quels spécimens il y avait là-dedans, ils n’y sont plus.
HELEN: Je me demande bien ce qu’il y avait dans ces cages.
WILL: Vous pensez qu’ils ont pu s’échapper ?
HELEN: On dirait plutôt que ça été griffé ou rongé pour y accéder.
ASHLEY: Maman, viens voir çà.
HELEN: Tranquillisant uniquement.
ASHLEY: Tu es sûre ?
HELEN: Eric a payé de sa vie pour la ramener. On se doit de la préserver.
ASHLEY: On se doit de la tuer.
AU SANCTUAIRE
HELEN: Je sais maintenant pourquoi Eric était si enthousiaste à propos de ces créatures. Leur hyper camouflage les rends Presque invisibles.
WILL: Et en plus c’est présent chez le prédateur et les petits anormaux.
ASHLEY: Les Nubbins.
WILL: Je dois demander ?
HELEN: Ashley les a appelés ainsi. Selon le rapport d’Eric, leur nom scientifique est Nubina Atelerix.
WILL: On sait ce qui les fait ce camoufler ?
HELEN: ça semble lié à la peur ou à l’agressivité.
WILL: ça paraît logique. Se cacher pour éviter d’être traqué, et pour aider à chasser.
ASHLEY: Donc manifestement, le prédateur était responsable de la mort d’Eric.
HELEN: On trouve des marques appartenant aux deux espèces, sur les victimes.
ASHLEY: Il n’y a pas de moyen que ces adorables choses aient pu attaquer quelqu’un.
HELEN: Je n’ai pas dit ça.
WILL: Comment peut-il y avoir des traces sur les corps ?
HELEN: Je suppose que quelques Nubbins se sont échappés et on survécu en mangeant les membres de l’équipage mort, d’où le mélange d’ADN.
WILL: C’est effrayant.
ASHLEY: Ce qui est effrayant, c’est que certains ont été mangés par ces affreux monstre.
HELEN: Tous, sauf nos deux petits rescapés, qui allaient servir de prochain repas au prédateur.
ASHLEY: Je vais aller voir s’ils vont bien.
WILL: Ca va ?
HELEN: Eric était l’un des meilleurs chasseurs d’anormaux au monde. Il les appelait “les expériences de l’évolution”.
WILL: Cela veut dire que vous aviez une relation ?
HELEN: Je ne veux pas que son sacrifice ait été vain.
AU SANCTUAIRE, CELLULE DES NUBBINS
ASHLEY: Henry! Tu as eu l’occasion d’examiner mes Nubbins?
HENRY: Oh, tu veux dire les... Non, mais j’aimerais bien.
ASHLEY: Hey! Oh, les gars, allez, il n’y a aucune raison d’avoir peur.
HENRY: Oh, je crois que j’u suis allergique.
ASHLEY: tu ferais mieux de t’y habituer. On n’a jamais ramené de trucs aussi cool.
HENRY: Hey...huh…je dois l’admettre, tes Nubbins sont assez impressionnants.
ASHLEY: Tu n’as pas envie de les serer sans tes bras ?
BUREAU D’HELEN
WILL: Hey, Du nouveau sur notre prédateur ?
HELEN: Le test AND est toujours en cours. Il faudra encore quelques jours avant que l’analyse se termine.
WILL: Que se passe t-il?
HELEN: On a une situation assez étrange entre les mains.
WILL: “Assez étrange”, c’est tout ce que vous avez trouvé?
HELEN: Maurice McRea, un gentleman mort récemment, a stipulé dans son testament que je devais pratiquer son autopsie.
WILL: Pourquoi?
HELEN: Il a passé les dernières années de sa vie dans un hôpital psychiatrique, convaincu qu’il était un anormal.
WILL: Et comment vous connaissait-il ?
HELEN: C’est aussi ce que je me demande.
WILL: C’est trop tard pour lui demander.
HELEN: En effet, mais sa petite-fille, Sophie, accompagne son corps. J’espérais que vous lui parleriez, la mettre à l’aise, pendant que j’examine son grand-père.
WILL: Que sait-elle sur nous ?
HELEN: Seulement les rumeurs de que son grand-père lui a dites. Tout le monde était convaincu qu’il était un fou parmi tant d’autres. Tout le monde sauf Sophie.
WILL: Donc vous allez bien réaliser l’autopsie ?
HELEN: Bien sûr. Même si ses dires sont infondés…Il n’ y a aucun mal à accomplir la dernière requête d’un homme.
BIBLIOTHÈQUE DU SANCTUAIRE
WILL: Hi, vous devez êtres Sophie. Je suis le Dr Zimmerman. Will
SOPHIE: Vous travaillez avec le Dr. Magnus?
WILL: En effet. Toutes mes condoléances.
SOPHIE: Merci, Docteur.
WILL: Je peux vous poser quelque question?
SOPHIE: Je sais déjà ce que vous allez dire, que mon grand-père était un vieil homme excentrique.
WILL: En fait, non , je ne sais rien a propos de lui.
SOPHIE: Désolé. Tous les docteurs disaient qu’il soufrait de démence sévère, mes parents et toute ma famille pensait qu’il était fou.
WILL: Mais pas vous.
SOPHIE: Il le ressentait tellement fort. Je l’aimais beaucoup.
WILL: Comment en est-il arrive à cette…décision ?
SOPHIE: Il parlait toujours d’un complexe de recherche privé. Il l’appelait “le Sanctuaire”, un endroit où ceux qu’il appelait “anormaux” trouvaient refuge. Bien sûr personne ne l’a pris au sérieux. C’est ce qui ce passé ici ?
WILL: On est un complexe de recherche privé.
SOPHIE: Recherche dans quoi, exactement ?
WILL: Beaucoup de chose.
SOPHIE: “Beaucoup” ?
WILL: Pourquoi ne pas m’en dire plus sur votre grand-père?
SOPHIE: Mon grand-père pouvait voir des choses que d’autres ne voyaient pas, que d’autres ne pouvaient pas voir. Quand on passait du temps ensemble, c’était…c’était comme si le monde s’ouvrait.
WILL: On dirait un homme inspirant.
SOPHIE: Je veux dire, il me montrait ce que les gens pensaient, ce qu’ils ressentaient.
WILL: Donc en fait, il vous communiquait…ses pensées et ses sensations ?
SOPHIE: Vous vous moquez de moi ?
WILL: Non. Je pose juste des questions.
SOPHIE: ça va. J’ai l’habitude. Dr Zimmerman, écoutez, je suis désolée, si vous comptez rester si évasif, je ne vois pas pourquoi j’en dirais plus que ce que j’ai déjà dit.
WILL: OK. Le Dr. Magnus s’est arranges pour que vous restiez, tant que vous vous y sentirez bien, et jusqu’à ce que l’autopsie soit finie.
SOPHIE: Merci.
AU SANCTUAIRE, ESPACE DE VIE
WILL : Vous n'aimez pas dormir, n'est-ce pas ?
HELEN: Je fais un petit peu de lecture. Une légende revient dans les tribus amazoniennes à propos des Nubbins.
WILL: Les Nubbins ? Je croyais que ce nom venait d'Ashley.
HELEN: C'est le cas. On utilise plus souvent le nom de “Amortas”. C’est une espèce très recherchée, qui annoncerait la fertilité et de bonnes récoltes. Selon les cultures, ils servaient de cadeaux de mariage, pour aider au bonheur conjugal.
WILL: Avant les livres d’apprentissage.
HELEN: Quand ils disparaissaient, c’était perçu comme un mauvais présage.
WILL: Comment avance…l’autopsie…du grand-père de Sophie ?
HELEN: Pardon ?
WILL: L’autopsie ?
HELEN: Oh. Il y avait…une anomalie importante au niveau du lobe frontal. Je vais devoir effectuer d’autres teste pour déterminer si c’est une tumeur…ou autre chose.
WILL: Donc c’est…c’est possible que ce soit un anormal ?
HELEN: Trop tôt pour le dire, encore.
WILL: Je vais… je vais dormir.
HELEN: Dormez bien.
WILL: N’oubliez pas d’éteindre le feu.
HELEN: Jamais.
WILL: Très bien. OK.
AU SANCTUAIRE, CELLULE DES NUBBINS
ASHLEY: Ils vont bien ? Henry dit que la femelle alternait avec le mode camouflage, puis a grossi comme un ballon.
HELEN: Elle a donné naissance à l’aube. Ils vont bien, les 14 vont bien. Ils ont très vite su adapter leur camouflage.
L’ABORATOIRE D’HELEN
HELEN: Les petits prennent vite du poids, je pense qu’ils atteindront la taille adulte en un jour.
WILL: Un tel métabolisme est effrayent. Il faut les décourager de s’accoupler.
HELEN: Pas encore. Je veux documenter un cycle complet de reproduction.
ASHLEY: Sache-le, je prends celui-ci comme animal de compagnie.
HELEN: En pleine période d’accouplement, ils peuvent s’avérer moins dociles.
ASHLEY: Allez, je peux m’occuper d’un bébé Nubbin, maman. Hein, mon petit gars? T’es trop chou.
WILL: Et le prédateur ?
HELEN: il a été très agité Durant toute la nuit. Il a gardé son camouflage quasiment tout le temps.
WILL: Je ne pense pas qu’il apprécie les Nubbins.
LE BUREAU D’HELEN
SOPHIE: Mais vous n’en êtes pas sure?
HELEN: Non, pas encore, mais je peux dire que je n’ai jamais vu un cerveau comme celui de votre grand-père. Sophie, l’échantillon de sang que je vous ai prélevé, je dois vous dire, j’ai trouvé les mêmes anomalies chez votre grand-père.
SOPHIE: Oh, mon Dieu.
HELEN: il serait prématuré d’en tire rune conclusion.
SOPHIE: Oui, mais si c’était un anormal…
HELEN: Dans 24 heurs on y verra plus clair.
SOPHIE: Okay, Bien, écoutez, depuis que je suis ici, personne ne m’a rien dit sur ce qui s’y passe, et là vous me dites que je suis une sorte de monstre ? Vous me cachez quelque chose, tous les deux ! Pourquoi je devrais croire ce que vous me dites ?
HELEN: Sophie, nous sommes dans une situation très rare. Je vais faire quelque chose, auquel je ne songe pourtant jamais.
SOPHIE: Je ne comprends pas. Quoi?
HELEN: ça va venir. Will, pourriez-vous faire visiter les lieux à notre invitée ?
WILL: Oui, bien sûr.
AU SANCTUAIRE, CELLULE DES NUBBINS
HENRY: Fais attention, Big Guy. Te mets pas entre eux et leur repas. Tu pourrais perdre un doigt poilu.
BIGFOOT: Je n’ai jamais vu un animal avec…un tel appétit.
HENRY: Y a pas que la nourriture. Ils ne forment pas des couples pour danser en quadrille. Oh zut.
BIGFOOT: Vous ne devriez pas vous exposer inutilement.
HENRY: Ouais, les cachets n’ont aucun effet. J’espère juste que ces gars-là ne vont pas demeurer ici.
SECTEUR CELLULAIRE PRINCIPAL
WILL: Vous avez l’air aussi mal à l’aise que moi la première fois.
CREATURE: Qu'est-ce qu'il y a ?
WILL: En fait, vous prenez ça mieux que je ne l’ai fait.
SOPHIE: J’ai ressenti tout ça avant de venir. Pas les particularités, mais…
WILL: Même si votre grand-père est mort.
SOPHIE: Peut-être…qu’il m’a passé son don.
WILL: Ou peut-être que ces sensations que vous imaginiez venir de lui, venaient de vous. Ça va?
SOPHIE: Ouais, juste désorientée. C’est tout. Je fais, parfois, quelques malaises.
WILL: Asseyez-vous, sinon ?
SOPHIE: Je vais bien.
WILL: Vous avez peut-être une crise d’angoisse.
SOPHIE: ça vient comme ça.
WILL: Bien, on va s’assurer que le Dr. Magnus vérifiera. Qu’y a-t-il ?
SOPHIE: Les nouvelles créatures…Elles sont agitées.
DEVANT LA CELLULE DE NUBBINS
WILL: Je sais que ça peut être dur à croire, mais ce n’est pas une illusion. Il s’agit de créatures bien réelles.
SOPHIE: Bien sûr qu’elles le sont.
WILL: C’est bon. Vous semblez les attirer. Ça va ? Ça vous reprend ?
SOPHIE: Je crois que je vais aller m’allonger un petit moment.
WILL: Okay.
LA CHAMBRE D'ASHLEY
ASHLEY: Entrez.
WILL: Hey
ASHLEY: Hey
WILL: Les Nubbins came ont enlevé leur camouflage, on les a comptés et il en manquait un.
ASHLEY: Ouais, je n’ai pas pu m’en empêcher. Il est quelle heure?
WILL: Bientôt 14h00.
ASHLEY: Bizarre. J’ai dû m’assoupir. C’est pas bien gentil, ça. Will est un ami. Collègue… un simple…ami. C’est tout.
WILL: Tu devrais peut-être… tu devrais peut-être l’enfermer, au cas où, on est jamais trop prudent.
ASHLEY: Okay, mon petit gars, on y va.
WILL: Oh! Oh, Zut!
ASHLEY: Oh, Je suis vraiment désolée. Rentre là-dedans…
WILL: Ah
ASHLEY: Oh, Laisse-moi…laisse-moi m’en occuper. Ça…ça…ici. Mets-le juste…là-dedans. Laisse-moi…le faire.
WILL: Ah…tu n’aurais pas une…chemise pour homme dans le coin ?
ASHLEY: Taille Moyenne ?
WILL: Yeah, yeah
ASHELY: Yeah. Je peux te demander quelque chose?
WILL: Bien sûr.
ASHLEY: Est-ce que tu t’es senti…Je ne sais pas…bizarre?
WILL: C’est-à-dire?
ASHLEY: Bien, Je ne suis pas sûre, mais depuis notre retour du bateau, je me sens…
WILL: Dans les vapes ?
ASHLEY: C’est ce que tu ressens ?
WILL: Ouais, en quelque sorte.
ASHLEY: Je pense que des fois, je peux…paraître un peu distante. Je sais que je peux être dure.
WILL: Non, Non, pas du tout.
ASHLEY: Je ne veux pas que tu penses que je suis…insensible, ou inapprochable Des mecs me l’ont reproché.
WILL: Ouais, moi aussi. Pas des gars, mais…Tu vois ce que je veux dire.
ASHLEY: ça va ?
WILL: Ouais, c’est mes nouvelles lentilles. Je dois juste m’y habitué.
ASHLEY: Je t’aime vraiment…
WILL: Vraiment?
ASHLEY: Sans lunettes. Où est mon Nubbin?
WILL: Oh non.
LA CELLULE DE NUBBINS
BIGFOOT: Au début, je pensais qu’ils s’étaient camouflés, mais j’ai vérifié toute la cellule pour les trouver.
HELEN: Ne me dis pas qu’ils se sont échappés?
BIGFOOT: Quelque Chose a rongé la grille de ventilation, depuis l’extérieur.
HENRY: Au secours.
DANS LES COULOIRS DU SANCTUAIRE
HELEN: Par mesure de précaution je veux qu’on scelle le bâtiment. Personne n’entre ou ne sort.
HENRY: Niveau de menace “Gros bordel”.
DANS LE BUREAU D’HELEN
HELEN: Ils parviennent à s’échapper, et on aura plus qu’un problème de bestioles à s’occuper.
ASHLEY: On peut éviter de transformer ça en crise mondiale? Ce sont 14 petites boules de poil.
WILL: Des boules de poil invisibles.
ASHLEY: On va les rassembler okay?
HELEN: S’ils atteignent la maturité sexuelle aussi vite que la taille adulte…Faites le calcul.
WILL: Mais ils n’ont pas envahi leur habitat naturel?
HELEN: Camouflés ou pas, ça n’aurait pas été discret et c’est ce qui me fait espérer. Quelque chose contrôle leur nombre.
WILL: Et le prédateur qu’Eric a ramené ?
HELEN: C’est une des théories que j’étudie. Le camouflage en commun n’impose pas leur lien dans la chaîne alimentaire.
WILL: Bien, On peut les faire sortir, si on arrive à comprendre ce qui les attire. Vous savez, à part d’autres Nubbins.
ASHLEY: Déjà, ce sont des petits goinfres. On doit s’assurer que nos réserves sont protégées.
BIGFOOT: Trop tard pour ça. Ils ont déjà dévalisé le garde-manger et l’armoire réfrigérante.
WILL: Quoi ? il ne reste plus rien ?
HELEN: Bien. On y va étage par étage. Pièges, tranquillisants, tout ce qu’il faudra.
PUITS DE VENTILATION DU SANCTUAIRE
HENRY: Okay, Hé, mon petit gars, tout va bien. Et voilà. C’est du gouda. Personne ne va te faire mal p’tit gars. Personne ne va… ah, J’ai menti ! Je vais te taper ! Ah ! Ta mère était un rat d’égout !
CHAMBRE MÉDICALE
HELEN: Je vois pour des vaccins contre la rage, sauf si on peut s’assurer qu’aucun des Nubbins ne l’a.
HENRY: Ce n’est pas super douloureux ?
HELEN: Je ne vais pas te mentir Henry.
HENRY: Non, ça va. Vous pouvez me mentir.
ASHLEY: Ces pauvres petits ont dû être poussés à bout.
HENRY: Ecoute, je sais que tu es pour sauver les baleines et tout, mais ces bestioles sont juste des rongeurs vicieux, obsédés sexuels, hyperthyroïdiens et invisibles.
ASHLEY: Arrête de les diaboliser. Ils sont juste effrayés !
HELEN: Ashley, On ne sait rien de ces créatures. Cette attaque n’est pas à prendre à la légère. Combien ont été retrouvés pour l’instant ?
ASHLEY: Trois…environ.
HELEN: Trois?
HENRY: Presque 4.
HELEN: Sur 14?
HENRY: En fait, ça serait plutôt 5…fois plus.
HELEN: Qu’est-ce que tu as vue ?
HENRY: Je ne sais pas si on peur dire “voir”, mais à entendre les gazouillis, je dirais qu’on a affaire à plusieurs nouveau-nés, mais ils ne feront pas de danse horizontale dans les…heures à venir.
HELEN: On doit les isoler aussi vite que possible. Henry, je t’écarte de l’action. Je veux que tu travailles sur une solution…technologique.
HENRY: ça me va.
ASHLEY: Me dis pas que tu veux les exterminer.
HELEN: Je ne veux rien de plus que les voir tous de retour dans leur cellule.
ASHLEY: Oui, mais…
HELEN: On n’aurait pas cette conversation si tu avais fait preuve de jugement. Entrez.
HENRY: Hi
SOPHIE: Hi
HELEN: Tu nous laisses un instant ?
ASHLEY: Oui, bien sûr.
HELEN: Merci.
ASHLEY: Hey
SOPHIE: Hi. Dr. Magnus...
HELEN: Bonjour, Sophie.
SOPHIE: Will a dit que vous pourriez m’aider.
HELEN: Asseyez-vous.
SOPHIE: Il vous a parlé de mes maux de tête, de mes vertiges et du reste?
HELEN: Si vous êtes d’accord, je voudrais…effectuer quelques tests basiques.
SOPHIE: Basiques, comme des scanners du cerveau ?
HELEN: Probablement prudent vu les circonstances.
SOPHIE: Je sais que vous avez plus important à gérer. Vous êtes en pleine crise.
HELEN: Au vu des standards du Sanctuaire, c’est juste un jour comme un autre.
SOPHIE: De quoi est mort mon grand-père ?
HELEN: Un anévrisme au cerveau.
SOPHIE: Oh…et vous dites que j’ai des anomalies similaires.
HELEN: Voyons ce qui se passé avant d’agir, d’accord ?
SOPHIE: Okay.
HELEN: ça va aller, Sophie.
AU SOUS-SOL DU SANCTUAIRE
WILL: Okay,Voilà mon idée. On capture un Nubbin mâle, on l’utilise comme appât et on attend que les femelles viennent.
ASHLEY: Ou on utilise une femelle et on regarde les mâles arriver.
WILL: Je veux un maximum de mères potentielles de retour en captivité.
ASHLEY: Comme si les filles allaient être envoûtées par le bon Nubbin.
WILL: Comment ça, le “bon Nubbin?"
ASHLEY: Tu sais, intelligent, beau, le sens de l’humour, battant avec les mêmes centres d’intérêt, les promenades en amoureux sur la plage…
WILL: Tu vas bien ?
ASHLEY: Oui. Oui, ça va.
WILL: Johnny Nub dans la ligne de mire.
CHAMBRE MÉDICALE
HELEN: Il n’y a rien qui menace votre santé, vous allez bien , Sophie.
SOPHIE: Mais vous avez trouvé quelque chose.
HELEN: C’est totalement bénin, identique à ce qu’on a trouvé chez votre grand-père, une structure qui relie vos lobes frontaux.
SOPHIE: Comme une tumeur !
HELEN: Non, rien de tout ça. Il y a un lien nerveux qui relie cet organe inhabituel au thalamus. Ça peut être utilisé dans la communication préverbale.
SOPHIE: Oh, Je n’ose pas y croire.
HELEN: Je pense que c’est une sorte de pouvoir d’empathie. Dans mon monde c’est l’expression génétique qui pourrait annoncer une évolution de l’espèce.
SOPHIE: Je l’ai toujours attribué à Maurice. Ça m’arrivait seulement avec lui.
HELEN: Il voulait faire ressortir vos dons, sans doute. C’était l’objet du testament.
SOPHIE: Ma condition, en supposant que vous ayez raison, que…que me permet-elle ?
HELEN: C’est à vous de le découvrir. On vous aidera, si vous le voulez.
SOUS-SOL DU SANCTUAIRE
WILL: Shh, shh, shh ça ne sera peut-être pas aussi dur que prévu.
ASHLEY: Oh, Je n’en suis pas si sure.
LE BUREAU D'HELEN
WILL: Je vous le dis, on a une explosion de Nubbins à gérer.
HELEN: J’ai trouvé ce qui pourrait expliquer leur popularité comme cadeau de mariage.
WILL: Ne dites rien. On peut les renvoyer ?
HELEN: Ils ont des glandes odoriférantes émettant de puissantes phéromones.
WILL: ça explique cet instinct d’accouplement.
HELEN: En fait, ça pourrait s’étendre au-delà de leur espèce.
WILL: Vous ne pensez pas que ça nous affecte ?
HELEN: Vous n’avez pas remarqué ?
WILL: Vous me demandez si je me suis senti…excité ?
HELEN: Je vous ai rendu mal à l’aise.
WILL: Non, en fait, vous avez…vous avez éveillé ma curiosité.
HELEN: Oh. Un heureux revirement.
WILL: Gênant.
HELEN: Pauvre petit.
LOBORATOIRE D'HENRY
HENRY: C’est quoi ce bordel ?
WILL: Que se passé-t-il ?
HENRY: On a un problème.
WILL: En plus du fait que ces créatures se répandent comme le popcorn au ciné ?
HENRY: Nos systèmes se détériorent. On a des surtensions, des redémarrages. Ça doit être le transfo électrique. C’était vraiment pas bon.
WILL: C’est moi, ou ça sent le Nubbin grille ?
HENRY: Je suis incapable de sentir quoi que ce soit depuis qu’ils sont là.
WILL: Oh, mec...
AU BUREAU D’HELEN
HELEN: On a des Nubbins dans quatre des cinq systèmes d’infrastructure. Informatique, climatisation, électricité, purification d’air. Ils ne sont pas encore dans l’eau.
WILL: Je crois qu’ils ont intentionnellement endommagé l’informatique.
ASHLEY: Allons, ils sont malins mais pas à ce point.
WILL: Je ne sais pas. Deux se sacrifient pour détruire le serveur ? Les ventilations bouchées ?
HELEN: Des bourdons envoyés pour protéger la survie se la ruche.
WILL: Yeah
ASHLEY: Ce n’est pas des abeilles. Ils se reproduisent aussi vite.
HELEN: Agir comme une ruche implique un compromise entre la survie de l’individu et celle du groupe. Ça n’est pas réservé aux insectes.
WILL: Yeah, comme pour des soldats qui vont au combat.
ASHLEY: ça nous dit ce qu’ils préparent ?
HELEN: Tout ce qui est possible pour assurer leur domination.
WILL: Vous savez, les attraper un par un, ça ne marche pas.
HELEN: Plus je regarde le prédateur plus je me dis qu’il les contrôle dans leur habitat naturel.
ASHLEY: Tu ne comptes pas relâcher ce tueur?
HELEN: Pas le relâcher Ashley. On peut lui implanter un mouchard pour le suivre et le contrôler. La grande majorité des Nubbins se précipiteront au même endroit, et on pourrait les garder en sécurité.
ASHLEY: Ce n’est pas juste. Les Nubbins ne font que suivre leur instinct.
WILL: Tout ce qu’on fait, c’est reproduire la relation prédateur-proie existante.
ASHLEY: Bien sûr. Comme les lions et les Chrétiens.
HELEN: Pour l’instant, on arrive à les contenir mais s’ils sortaient de Sanctuaire, on serait le point de départ d’un fléau des bêtes à fourrure. On doit agir, et vite.
LA CELLULE DU PEDATEUR
HENRY: Le mouchard est activé.
HELEN: Tout va bien Henry. Il est sous sédatifs. Tu préfères que je le fasse ?
HENRY: Non, ça va. J’ai juste…je suis plus à l’aise avec le binaire qu’avec le bestiaire. Voilà qu’est-ce que je disais ? Tranquille.
COULOIR DU SANCTUAIRE PRÈS DE LA FENÊTRE
WILL: Sophie, hey, je venais voir comment vous alliez
SOPHIE: Le Dr. Magnus vous a parlé? Je lui ai dit qu’elle pouvait.
WILL: Oui. Oui, elle l’a fait.
SOPHIE: Elle…m’a donné un écran de bio-contrôle à utiliser pour savoir quand les supposes pouvoirs fonctionnent, et…vous semblez habitués à vous occuper des monstres.
WILL: Je… ne vous vois pas comme telle.
SOPHIE: Je crois que je suis juste désolée pour moi-même.
WILL: Je suis désolé que vous soyez bloquée ici en pleine alerte biologique de niveau 3.
SOPHIE: La bête…Celle dont les Nubbins ont peur. Elle se réveille.
WILL: Comment le savez-vous ?
SOPHIE: Je ne sais pas, juste…Je ne sais pas.
WILL: Ecoutez, Sophie…Ce que vous ressentez, les liens avec les créatures, vous devez leur faire confiance. C’est…C’est quelque chose de très spécial.
SOPHIE: Je ne le souhaite à personne. Je ne…me sens pas spécial. J’ai l’impression que je devrais être dans un cirque.
WILL: Ce sens, il ne vous dit pas où sont les Nubbins, n’est-ce pas ?
SOPHIE: Non, mais…je peux…sentir leurs cœurs s’accélérer. Leur peur…Leur désir.
LABORATOIRE D'HENRY
HENRY: La nature abhorre le vide. C’est parce qu’elle n’a jamais vu le mien. Okay. Tout doux, petit Nubbin…J’ai de l’aspiration, et je n’ai pas peur de l’utiliser.
PIÈCE CELLULAIRE PRINCIPALE
HENRY: On libère le prédateur…Regardez-le bouger.
HELEN [dans le talkie-walkie]: Equipe 1, le prédateur vient de la Zone 5, il rassemble les Nubbins vers le couloir résidentiel. Fermez la ventilation.
ASHLEY [dans le talkie-walkie] : Compris
HENRY: Prédateur 3, Nubbins 0.
WILL: Hey! Il est passé où ?
HENRY: Je ne le vois pas.
HELEN: Piste le mouchard.
HENRY: Niveau 5, couloirs Nord. Il bouge vite !
HELEN: Contrôle du niveau 5, couloirs Nord, cameras principale et secondaire.
HENRY: Rien dans le couloir principal. Négative sur les B et C.
WILL: Oh, Les Nubbins se déplacent.
HENRY: Oh attendez. Le prédateur s’est arrête. Un arrêt complet.
HELEN: Où ?
HENRY: Devant la bibliothèque. On perd le système principal.
HELEN: Passe sur l’auxiliaire.
HENRY: Et on a perdu l’auxiliaire. Les femmes et les geeks d’abord. Non, attendez, il n’y a que ça.
HELEN: Regarde ce que tu peux faire Henry. Will, allons-y.
À L'EXTÉRIEUR DE BIBLIOTHÈQUE
HELEN: Ce sont des balles tranquillisantes. Un tir ne fera rien.
WILL: On dirait que notre prédateur est devenu la proie.
HELEN: Pourquoi j’ai l’impression qu’on est les prochains ?
WILL: Je crois pas qu’il y ait besoin du repas après minuit.
BUREAU D’HELEN
WILL: Donc on avait tort sur notre prédateur gardant les Nubbins sous contrôle dans la forêt ?
HELEN: Pas nécessairement. Le prédateur devient parfois la proie. Par exemple, les hyènes sont connues pour tuer des lions. Apparemment, on a sous-estimé la force des Nubbins en groupe.
WILL: Imaginez s’il y avait eu dix fois plus de Nubbins ? Ou cent fois ?
HELEN: S’ils tuent une créature de la taille et de la force du prédateur, ils ne nous laisseront aucune chance. On s’est peut-être enfermés avec nos bourreaux.
WILL: Ce comportement n’est pas seulement intelligent, il est stratégique. Tôt ou tard, ils trouveront une sortie.
HELEN: Et ils se reproduisent plus vite qu’on ne les capturent ou les tuent.
ASHLEY: Quelqu’un a une bonne nouvelle ?
HENRY: J’ai du bois. Vous savez…Pour le feu.
WILL: Hey quand on était sur le Lophelia, vous vous souvenez où on a trouvé les Nubbins?
HELEN: La chambre froide.
WILL: Yeah
HELEN: Même si elle était éteinte ou en panne. Un transport cryogénique est habituel pour un navire de recherche.
WILL: Ouais, mais le truc, c’est que…Le Réglage sur le panneau de contrôle…c’était sur 10 degrés, c’est froid, mais au-dessus de 0.
HELEN: Ils souhaitaient peut-être ralentir leur métabolisme, modérer la croissance et la reproduction. Ashley, toi et Henry, allez récupérer le plus d’extincteurs possible.
ASHLEY: On y va.
WILL: Même si on a raison pour le froid, à moins de les rassembler au même endroit, je ne vois pas comment ça peut marcher tout seul.
SOPHIE: Vous avez raison pour le froid. Ils n’aiment pas ça.
HELEN: Vous pouvez nous dire ce qu’ils ressentent ?
SOPHIE: Nombreux…Effrayés…Menacés…Ils envoient des signaux.
HELEN: Un signal d’alerte ?
WILL: A quoi vous pensez ?
HELEN: On peut copier la fréquence de leur appel de détresses. Si on y arrive, on pourra installer des émetteurs assez puissants pour les bouger, les paniquer, et les regrouper pour qu’on les capture.
LABORATOIRE D'HENRY
HELEN: Qu’est-ce que tu obtiens, Henry?
HENRY: Un peu plus de 19 Kilohertz.
HELEN: Des ultrasons. Au-delà du spectre audible.
HENRY: 19.5... 20... 21.5... Et c’est stabilisé.
HELEN: C’est la fréquence de détresse, 21.5 kilohertz.
PIÈCES MULTIPLES
ASHLEY: C’est l’heure de se refroidir.
BUREAU D’HELEN
SOPHIE: Que va-t-il arriver aux Nubbins maintenant ?
HELEN: Vu que les basses températures ont ralenti le cycle de reproduction, ils peuvent vivre dans une paix relative.
SOPHIE: Ils ne sont pas excités par le froid.
WILL: Hey, des Nubbins excitent, c’est ce qui a provoqué ce bordel.
HELEN: C’était courageux de partager ce don.
SOPHIE: Enfin, les allergies de Henry on été un meilleur détecteur que toutes mes capacités paranormales.
WILL: La différence, c’est que vous, vous pouvez sentir plus que des Nubbins.
SOPHIE: Yeah, Je ne sais pas encore quoi en penser.
HELEN: Je crois qu’on sait ce que votre grand-père souhaitait.
SOPHIE: Yeah. Je crois que, dans un sens, il me guidera toujours.
HELEN: Et nous aussi.
Fait par ginger49